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Cyclisme

4 défis de l’entraînement cycliste en automne (et comment les surmonter)

L’automne arrive avec un rythme différent. Les journées raccourcissent, les températures baissent et, après des mois de compétitions et d’objectifs, la tête cherche un peu de répit. Mais c’est justement maintenant que se construit la base de la prochaine saison. Dans cet article, découvre les 4 principaux défis de l’entraînement automnal — et comment les surmonter.

1. Adapter le rythme aux journées plus courtes

Avec moins d’heures de lumière, il faut réorganiser sa semaine. Tout le monde ne peut pas sortir en pleine journée, mais ceux qui le peuvent devraient profiter des heures centrales, lorsque la visibilité est bonne et les températures plus douces.

Pour ceux qui roulent tôt le matin ou en fin d’après-midi, la priorité est la sécurité : des feux avant et arrière puissants, des vêtements réfléchissants et des parcours bien connus font toute la différence. Même de courts passages dans la pénombre peuvent réduire fortement la visibilité latérale — mieux vaut donc éviter les routes fréquentées ou les zones au revêtement irrégulier.

Quand la lumière ou la météo ne le permettent pas, l’entraînement en intérieur devient le meilleur allié : une heure bien structurée sur home trainer avec des exercices d’intensité contrôlée vaut mieux que deux heures de “kilomètres faciles” dans le froid.

Pour le reste, la combinaison idéale est simple : sorties courtes et intenses en semaine, longues séances le week-end.

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2. Froid et pluie : la logique du layering

S’entraîner par temps froid n’est pas une question de courage, mais de méthode. Le layering — s’habiller en couches de manière réfléchie — permet de maintenir la température corporelle stable et de pédaler confortablement même quand la météo est incertaine.

  • Couche de base : elle transfère l’humidité vers l’extérieur. Opte pour un tissu technique en polyester ou polyamide, ou pour de la laine mérinos fine, qui régule la température même humide.
  • Couche intermédiaire : elle isole et retient la chaleur. Une polaire légère, un tissu thermique gratté ou une laine mérinos plus épaisse sont idéaux.
  • Couche externe : elle protège du vent et de la pluie légère. Une veste coupe-vent et déperlante (ex. Gore-Tex Infinium, Polartec NeoShell) est parfaite. Pour la vraie pluie, choisis une veste totalement imperméable (colonne d’eau > 10 000 mm).
  • Accessoires : gants, couvre-chaussures, tour de cou, gilet coupe-vent et chaussettes thermiques permettent de réguler la température sans s’alourdir.

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3. Retrouver l’équilibre (et le plaisir)

Après une saison intense, la baisse de motivation est normale. Le secret n’est pas de forcer, mais de se reconnecter au plaisir de pédaler. L’automne, avec ses couleurs et la lumière douce de l’après-midi, offre un spectacle unique : routes tranquilles, forêts qui changent de teinte chaque semaine et une sensation de calme qu’on ne retrouve pas en été. Retrouver le goût de rouler sans penser aux watts ni au chrono fait partie de l’entraînement : cela régénère l’esprit et entretient la constance.

La science le confirme : selon Kellmann & Beckmann (Psychology of Sport and Exercise, 2018), de courtes périodes d’entraînement “moins contrôlé” aident à prévenir le burnout et à améliorer la motivation sur le long terme. Une fois la motivation retrouvée, on peut réintroduire la structure avec plus de clarté.

4. Moins de volume, plus de qualité

Une fois l’équilibre retrouvé, il est temps de donner de la structure à la semaine sans perdre cette légèreté mentale. Inutile d’accumuler les heures : quelques séances ciblées suffisent pour entretenir la forme et préparer la prochaine saison. Avec moins de temps à disposition, chaque séance doit avoir un objectif clair. Mieux vaut trois entraînements bien pensés que cinq improvisés. Un bon plan automnal peut inclure :

  • 1 séance de HIIT ou de travail au seuil (ex. 4×8 min ou 5×5 min)
  • 1 séance de renforcement fonctionnel ou de core stability
  • 1 sortie longue et contrôlée le week-end, axée sur le rythme et la cadence
  • éventuellement, 1 séance de cross training (VTT, course à pied, natation ou ski de fond)

Conclusion

S’entraîner en automne ne signifie pas seulement “résister” au froid ou à l’obscurité. C’est le moment de consolider la base aérobie, de maintenir la force et de soigner la récupération après une saison exigeante, sans perdre en régularité. Bien gérer cette période fait toute la différence au moment de la reprise : ceux qui s’adaptent maintenant arriveront au printemps plus prêts, plus efficaces et mentalement plus solides.